Bacchus est le dieu de la vigne et du vin ; c’est aussi le dieu du théâtre. C’est donc celui qui, par le biais de l’ivresse ou de la représentation, nous rend autres. C’est le dieu de l’altérité, qui révèle à chacun la part d’étrangeté qui est en lui : sa part de faiblesse au tyran, sa part de folie au sage, sa part de féminité à l’homme, de virilité à la femme…
Nier la puissance de Bacchus, c’est refuser d’accorder sa juste place à l’autre qui est en nous ; la reconnaître, c’est être accueillant à cette part d’altérité, c’est s’ouvrir à l’étranger.